– Bonjour ! Je vais prendre un café filtre s’il te plait. – Trois euros cinquante s’il vous plait. / Sur sa casquette : Boston Red Sox \ – En carte. Merci. – Asseyez-vous où vous voulez.

– Il a vingt-deux ans et j’en ai presque trente. Il est sur le point de commencer un second master en philosophie. Je ne sais pas si je veux retourner chez moi auprès de mon partenaire. Nous avons parlé et pleuré. Une relation longue distance c’est ok, mais je ne sais pas. Peut-être... / On leur apporte une boisson chaude 
– Il va en apporter une autre ou pas ? Je ne sais plus où j’en suis. – Je comprends. – C’est triste quand l’amour meurt. – Cette théorie est très sympa [/ ]. Mais si vous savez que dans les cinq ans, vous n’allez pas vivre ensemble... – Je n’ai pas eu beaucoup de relations dans ma vie mais là, il y a beaucoup d’incertitudes. Il a vingt ans et il essaye de me soutenir, mais il ne peut pas comprendre mes problèmes. Les explications ne suffisent pas. J’espère qu’il ne vivra jamais ce que je suis en train de vivre. C’est un pilote émotionnel. – Un pilote émotionnel ! C’est très mignon ! – Parfois les gens vont bien ensemble, mais souvent, ce n’est pas la bonne personne. Ça fait longtemps que j’essaye de faire marcher les choses mais ce n’est pas suffisant. On a essayé de faire fonctionner la relation, mais il a une attitude très passive. – Mmmmmmmmh. Ce n’est pas la faute d’une seule personne. Je pense qu’on peut réussir à faire marcher les choses. – Je me sens abandonnée. Une conversation de cinq minutes ne permet pas vraiment de faire changer les choses. [Elle baille]. Peut-être qu’il a des besoins différents ? – Il a besoin qu’on se parle tous les jours. Il a besoin d’une parfaite attention de ma part. Il veut être prioritaire. Ce n’est pas dans mon caractère. J’adore rencontrer des gens et sortir. Donc je prends le temps de l’appeler, même si je suis fatiguée et que je n’ai pas le temps. Ça m’a aidée à changer, à prioriser cette relation, à lui donner du temps. Toi, tu ne peux pas faire le boulot à sa place. C’est vrai que vingt ans, c’est très jeune. Mais, tu vas bien, non ? Tu es vivante. – Oui. Je viens de faire quelque chose que je voulais faire depuis longtemps. C’était déjà en train de dépérir. Pour moi, ça s’éteignait. – Combien de temps ça a duré ? – Trois-quatre mois. Paris est une ville très dure. Tout va très vite. J’ai pris la bonne décision en venant ici, même si j’étais très déprimée. Je pouvais rester allongée sur mon lit sans boire ni manger, accrochée à mon téléphone pendant des jours. Sans rien faire. C’était une forme de dépression très rapide. J’étais censée faire un stage, mais ça n’a pas marché. Je lui en ai parlé. Je lui ai demandé de m’aider à réfléchir avec moi. Pas de résoudre mes problèmes à ma place.

– Vous n’avez pas un petit quelque chose ? – Je n’ai qu’une toute petite pièce. – Tenez – Merci les filles. – Salut tout le monde !

– Bonjour Jérôme !

– On partage une soupe ? – J'ai envie d'un grilled cheese. J’ai un estomac très résistant.

/ Sur la vitrine, à la main, au feutre \ cake du jour 4.5 carrot cake 4.5 gateau amande poire 4 brownie 4 banana bread 4 cake patate douce 4 cookie fleur de sel 3 scones 2.5 beurre confiture croissant 2.5 pain choco 3 boulangerie sein / On a ajouté une barre verticale au 'e' pour corriger : sain \

– Merci ! Au revoir.